Garantir un prêt immobilier est une obligation, car cela protège la banque en cas de défaut de paiement de votre part. Vous avez plusieurs options pour garantir votre prêt :
- L’hypothèque
- L’Inscription en Privilège de Prêteur de Deniers (IPPD)
- Le nantissement
- Et enfin, le cautionnement, qui est la solution la plus courante.
Cependant, il est important de noter que chacune de ces garanties a un coût.
Hypothèque et IPPD
L’hypothèque et l’IPPD reposent toutes deux sur la possibilité de vendre votre bien en cas de non-remboursement du crédit. Ces options peuvent s’avérer très coûteuses, car elles impliquent les services d’un notaire, dont les frais, bien que réglementés, peuvent être élevés.
Le nantissement
Le nantissement nécessite que vous possédiez des biens incorporels, comme des parts sociales, des titres, un fonds de commerce ou une assurance vie, que vous pouvez remettre à la banque en garantie. Son coût varie selon les établissements, allant de 0 € à 1 000 €.
Le cautionnement
Le cautionnement est la solution privilégiée par la plupart des emprunteurs. Son fonctionnement est simple : une tierce personne se porte garante du remboursement de votre crédit. Cette personne peut être une société de cautionnement, une mutuelle, ou un proche. Les frais associés comprennent un montant forfaitaire de 200 €, une commission pouvant aller de 150 € à 600 €, et un coût correspondant à 0,8 % du capital emprunté.
Souscription de parts dans une banque mutualiste
Si vous avez choisi une autre banque que votre établissement habituel pour votre crédit immobilier, celle-ci peut exiger une contrepartie, généralement la domiciliation de vos revenus. Certaines banques, en plus de cette domiciliation, demandent également que vous souscriviez à un montant minimum de parts sociales, ce qui varie d’une banque à l’autre. C’est le cas des banques mutualistes, où vous êtes à la fois client et actionnaire, comme le Crédit Agricole, la Caisse d’Épargne, le Crédit Mutuel et la Banque Populaire.
Frais de remboursement anticipé
La vie d’un crédit immobilier peut être imprévisible. Vous pourriez être amené à revendre votre bien avant la fin du prêt (pour des raisons de changement de situation, de déménagement, de séparation, etc.) ou décider de le rembourser plus rapidement si vous avez des rentrées d’argent imprévues ou une augmentation de vos revenus.
Il est donc essentiel d’anticiper ces scénarios lors de votre demande de prêt et de négocier les indemnités de remboursement anticipé (IRA). En effet, rembourser par anticipation signifie rompre le contrat de prêt, ce qui pousse la banque à appliquer des IRA pour compenser la perte de revenus.
La loi fixe des limites concernant le remboursement anticipé d’un prêt immobilier : les IRA ne doivent pas dépasser six fois les intérêts du mois en cours, avec un plafond de 3 % du capital restant dû, le calcul le plus favorable étant retenu.
Bien qu’il soit presque impossible de négocier une exonération totale des IRA, il est possible d’obtenir une réduction.
Ces frais peuvent être plus facilement négociés en passant par un courtier en crédit, un expert qui vous aide à monter votre dossier de financement et dialogue directement avec les banques. Le courtier peut valider la faisabilité de votre demande et mettre en avant les points forts de votre profil. Rémunéré par la banque pour ses services, il peut également être payé par l’emprunteur, généralement autour de 1 % du montant du prêt. Si votre dossier est simple, vous pouvez avoir un meilleur pouvoir de négociation pour réduire les frais de courtage, qui ne sont intégrés dans le TAEG que si l’intermédiation est une condition pour obtenir le crédit, ce qui est rare.
Enfin, sachez qu’un courtier en assurance de prêt immobilier peut également vous accompagner gratuitement. Il vous aidera à sélectionner rapidement le contrat d’assurance le plus adapté à votre situation, au meilleur prix, tout en respectant les exigences de la banque.